28.05. Les nouveaux maîtres du monde.

Le numéro 28 de manière de voir paru en novembre 1995 sous le titre "Les nouveaux maîtres du monde " Ignacio Ramonet, Riccardo Petrella, Serge Halimi, Ignacy Sachs et bien d'autres nous confirment que l'ultralibéralisme est une guerre et que comme toutes les guerres, elle est stupide, absurde et violente. On ne peut évidemment pas résumer cet excellent dossier de 100 pages, alors, en voici quelques titres et mots extraits de façon aléatoire. " Quelle légitimité ? " " Notables et mercenaires " " L'empire des techniques " " Dans la spirale de la dette " " Subir l'ajustement structurel " " Sur les chantiers de la démolition sociale " " Planète en perdition " " Pour sortir de l'impasse libérale " " Bâtir ensemble l'avenir de la planète " " Désarmer les seigneurs de la guerre " " Enterrés les soviets, dépassés les Etats nations. Tout le pouvoir aux marchés voilà le slogan des puissances d'argent, qui prennent le contrôle de la planète. Pas d'état-major clandestin ni de comploteurs de l'ombre : les conquérants... agissent en pleine lumière, précédé de leurs laudateurs, prenant en otage le pouvoir politique et soumettant les peuples à leur loi. " " Le monde est en guerre. Une vraie guerre, comme le répètent inlassablement les responsables politiques qui mobilisent les peuples dans l'effort et la rigueur, appellent aux sacrifices, fustigent les planqués de l'arrière ; avec des millions de victimes, des régions entières sinistrées, des populations exilées, des chômeurs et exclus par dizaines de millions. Une guerre où il faut vaincre ou mourir, tuer les concurrents, rester compétitif indéfiniment ; sans aucune perspective de paix. La condition de l'homme est dictée par la compétition mondiale. Les seigneurs de la guerre disent qu'ils ne veulent pas gouverner le monde mais le posséder. Quelques milliers de grands prédateurs, à la tête de gigantesques conglomérats nationaux, font peser une menace mortelle sur l'humanité : ivres de pouvoir, d'une cupidité insatiable, ravagés par la corruption, entourés d'une noria de politiques, d'experts et conseillers, de laudateurs professionnels, de mandarins serviles. Une guerre de pillage de ressources naturelles commis au nom des impératifs du marché. Nombreux sont ceux qui ont exposé ce que pourrait être cette politique du bien commun construite sur une solidarité planétaire. Pourvu que la pression populaire se manifeste avec suffisamment de force pour imposer sa loi. "

28.07. Un autre monde est possible.

Le numéro 41 de manière de voir paru en septembre 98 nous invite à imaginer un autre monde. Première partie : vers une économie solidaire. Titres : une économie de don et de réciprocité ; demain, l'économie de proximité ; pour une redistribution des richesses ; de l'allocation universelle au deuxième chèque " qui ne travaille pas mangera quand même " ; instaurer un revenu d'existence ; désarmer les marchés. Deuxième partie : réinventer la citoyenneté. Titres : le défi des communes suédoises ; le modèle suisse ; se réapproprier les droits humains. Troisième partie : les exemples venus du sud. Titres : pour une agriculture écologique ; la nouvelle société civile africaine ; réseaux coopératifs dans le Sahel ; sauver les enfants des rues au Brésil ; une banque pour les pauvres -- exemple de la Banque Grameen au Bangladesh. Quatrième partie : nouveaux horizons. Titres : faire de la vie un apprentissage permanent ; libérer les logiciels !.

28.11. Les nouveaux chiens de garde.

Ecrit par Serge Halimi et publié chez "Liber-raisons d'agir", ce livre repose sur l'enregistrement méthodique d'informations hautement périssables et volatiles : radiophoniques ou télévisuelles, les paroles volent et les propos de quotidiens sont par définition éphémères. Ce travail d'archiviste a pour effet de ruiner un des supports invisible de la pratique journalistique, l'amnésie qui n'est pas moins grande chez les journalistes que chez leurs lecteurs et qui autorise en permanence les inconséquences et les incohérences. Pourquoi les journalistes n'auraient-il pas à répondre de leurs paroles, alors qu'ils exercent un tel pouvoir sur le monde social et sur le monde même du pouvoir ? Pourquoi n'auraient-ils pas à rendre compte de leurs prises de position et même de leur manière d'exercer leur métier et de conduire leur vie alors qu'ils s'instaurent si volontiers en juges des autres hommes de pouvoir, et en particulier des hommes politiques ? Les médias français se proclament " contre-pouvoir". Mais la presse écrite et audiovisuelle est dominée par un journalisme de révérence, par des groupes industriels et financiers, par une pensée de marché, par des réseaux de connivence. Alors, dans un périmètre idéologique minuscule, se multiplient les informations oubliées, les intervenants permanents, les notoriétés indues, les affrontements factices, les services réciproques. Un petit groupe de journalistes omniprésents -- et dont le pouvoir et conforté par la loi du silence -- impose sa définition de l'information-marchandise à une profession de plus en plus fragilisée par la crainte du chômage. Ces appariteurs de l'ordre sont les nouveaux chiens de garde de notre système économique.

" Nous n'accepterons pas éternellement que le respect accordé au masque des philosophes ne soit finalement profitable qu'au pouvoir des banquiers." Paul Nizan, Les "anciens" Chiens de garde.

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