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58.31. Sida. La grande imposture du XXe siècle.
Sida.La grande imposture du XX e siècle(Votre santé n°10 - juin 2000)
Le mois prochain souvrira la XIII e Conférence internationale sur le sida à Durban, en Afrique du Sud. En avant-première de ce grand rendez-vous annuel des acteurs de cette maladie, un évènement dune portée historique sest déroulé dans lindifférence totale des médias occidentaux. Le président sud-africain Thabo Mbeki a contesté publiquement les thèses officielles sur le sida. Il a rejoint et appuie maintenant les dissidents comme Duesberg, Harven et Griffiths. Pour un grand nombre de chercheurs, de médecins, de responsables dassociations et de malades, le sida ne peut pas être causé par le virus de limmunodéficience humaine (VIH). Cest le mépris, la malnutrition, la pauvreté, le manque dhygiène, lusage immodéré des médicaments, les conduites à risques, la toxicomanie et les antibiothérapies inconsidérées qui sont à lorigine de ce terrible syndrome. Nous publions un article du Dr Etienne de Harven, démontrant quil ny a aucune preuve à ce jour de ce que le sida soit une maladie infectieuse, transmissible sexuellement, et de caractère épidémique. Le Dr de Harven est anatomo-pathologiste, spécialiste de létude des rétrovirus depuis cinquante ans. Il verse au dossier sida une pièce fondamentale qui nous permettra de mieux comprendre les raisons de léchec de la médecine officielle complètement enfermée dans sa logique du profit financier dictée par lOMC.
Pierre ANDRILLON.
Pour la liberté du choix thérapeutique des malades du sida
Mark Griffiths soutient le président Mbeki !
A quelques semaines de louverture de la XIII e Conférence internationale sur le sida à Durban, Mark Griffiths et le Dr Etienne de Harven ont lancé un appel en faveur du président dAfrique du Sud qui conteste les thèses officielles sur le sida. En effet, le président Thabo Mbeki a écrit à Bill Clinton pour lui demander le réexamen de la théorie VIH = sida. Derrière le Dr Peter Duesberg, biologiste moléculaire à luniversité de Berkeley (Californie), de nombreux chercheurs remettent en question la destruction des cellules T humaines par le VIH in vivo et affirment quil ny a pas de destruction directe des cellules. Puisquon na jamais isolé un seul virus VIH, il nexiste, à ce jour, aucune preuve de nouveau rétrovirus. Tout ce quil semble y avoir, ce sont des anticorps qui, de manière très perverse et tout à fait nouvelle dans lhistoire de la médecine, servent aujourdhui dindicateur dun processus de mise à mort par quelques vingt-neuf maladies, regroupées sous le terme parapluie de sida. Nous publions ici, des extraits de lappel de Mark Griffiths et dEtienne de Harven.
"Nous soutenons les efforts déployés par le président Mbeki pour élargir la discussion relative au sida et au VIH en Afrique du Sud. On doit tenir compte des opinions exprimées par les dissidents sur les causes, les thérapeutiques et le diagnostic du sida. Nous soutenons lattitude courageuse du président Mbeki qui insiste pour que le sida soit publiquement réétudié. Le sida et le VIH sont des concepts artificiels, définis par des impératifs politiques, moraux et économiques, et non par une analyse scientifique honnête et rigoureuse. De nombreuses questions sont restées sans réponse et ont été exclues de tout débat public :
1) Où est la preuve de lexistence du VIH ? Lisolement de ce virus, directement à partir des malades sidéens, na jamais pu être prouvé par les critères traditionnels de la virologie.
2) Et quand bien même ce rétrovirus existerait, les articles scientifiques publiés en 1984, indiquant un lien de causalité entre ce virus et la dépression immunitaire, ont, depuis, été discrédités. Personne na encore prouvé que ce virus soit la cause de la trentaine de maladies collectivement appelées "sida" ? Trois définitions différentes du sida ont été formulées aux Etats-Unis par le "Centre de contrôle des maladies", la dernière incluant même des conditions qui débordent du cadre de la pathologie.
3) Deux théories diamétralement opposées ont été formulées depuis 1984. La première, qui date de 1984, suggère que le VIH est un rétrovirus "lent" qui, après linfection initiale, met des années avant de se réveiller et dendommager le système immunitaire. La seconde théorie, de 1995, qui prévaut actuellement, suggère que le VIH est actif immédiatement et dégrade progressivement les défenses immunitaires. Comment lorthodoxie du sida peut-elle saccommoder de définitions aussi différentes et cependant appliquer les mêmes protocoles thérapeutiques ?
4) Où est lépidémie annoncée au début des années 1980 ? Les chiffres publiés par lOrganisation mondiale de la santé et par les médias confondent la séropositivité VIH et le sida ! Dans la plupart des pays du tiers-monde, un test VIH+ nest pas nécessairement un critère de diagnostic de sida.
5) Puisquil ny a aucune preuve solide disolement du VIH, comment le test pourrait-il être considéré comme spécifique, et, sur le plan déontologique, comment ces tests "positifs" pourraient-ils être présentés aux patients comme une menace de mort imminente, et comme lobligation pour ces patients de sexposer à des médicaments dangereusement toxiques ?
6) Où est la preuve de lefficacité des médicaments antirétroviraux qui sont les substances les plus toxiques jamais mises sur le marché dans toute lhistoire de la médecine ?
7) Pour quelles raisons ces médications hautement toxiques ont-elles pu être approuvées par les autorités pharmaceutiques en des temps records ?
8) Les personnes qui ont survécu de nombreuses années à un diagnostic de séropositivité ont un point commun : elles ont toutes refusé les traitements officiels, et ont toutes utilisé des traitements naturels et économiques favorisant la stimulation immunitaire. Pourquoi ces résultats ne sont-ils pas portés à la connaissance du public ? Est-ce que lAfrique du Sud envisage vraiment dinvestir dans des médica-ments fort coûteux et defficacité non démontrée ?
9) Où est le comité de surveillance, indépendant et international, qui pourra limiter les monopoles économiques et scientifiques en matière de santé publique ? Le succès de lAfrique du Sud, en refusant la politique mondiale actuelle sur le sida, pourrait ouvrir la voie vers la création dun tel comité.
10) Pieter Piot, directeur de Unaids, a systématiquement refusé (ou a été incapable) de fournir la moindre preuve de lexistence du VIH et de son lien de causalité avec le sida. Pourquoi ? Est-ce que ceci ne devrait pas représenter la pierre angulaire dune politique internationale du sida ?
Si nous voulons mettre un terme à lune des plus grandes tragédies médicales et scientifiques de notre époque, il faut débattre publiquement de ces questions et y répondre. Nous voulons encourager et demander au peuple dAfrique du Sud de prendre la défense de la dignité de lhomme en refusant une exploitation immorale basée sur la définition artificielle dune maladie. Votre pays a les moyens de résoudre les problèmes de pauvreté, de malnutrition et de santé publique par des moyens humanitaires, en dehors de la peur et de loppression créée par la fausse science des géants de lindustrie pharmaceutique. Votre courage peut éclairer, pour dautres, le chemin qui les libérera de la peur, des manipulations et des voracités économiques qui entravent aujourdhui les progrès de la santé dans le monde. Pour nos enfants, et les enfants de nos enfants."
Mark GRIFFITHS et Etienne de HARVEN
Pour en savoir plus : Mark Griffiths, (AMG), la métairie blanche, 11190 La Serpent. Tél.-fax : 04 68 31 27 91. (Appeler avant denvoyer un fax.)
mark.griffiths@wanadoo.fr ; http://perso.wanadoo.fr/sidasante ;En anglais : http://www.virusmyth.comLe sida en Afrique en chiffres
Sur les 25 pays les plus touchés dans le monde, 24 se situent en Afrique. 22,5 millions dAfricains sont infectés par le HIV qui a tué 11 millions de personnes en une quinzaine dannées. En 1998, le sida a tué 1,83 million de personnes en Afrique, plus que les guerres et le paludisme, selon les chiffres de lOrganisation mondiale de la santé (OMS). Près de 70 % des personnes infectées par le VIH dans le monde sont en Afrique subsaharienne, selon les chiffres de lOnusida. Cette région, qui compte seulement un dixième de la population du globe, regroupe à elle seule 83 % des décès liés à la maladie depuis le début de lépidémie. En 1999, on estimait à 570 000 le nombre denfants de moins de 14 ans infectés par le VIH.
La commission dexperts sur le sida
Le président sud-africain Thabo Mbeki a ouvert le samedi 6 mai les travaux du conseil dexperts internationaux sur le sida mis en place à son initiative, en soulignant que la recherche sur la maladie ne pouvait pas procéder dune "vérité biblique absolue". Le président a répondu ainsi demblée aux multiples critiques sur linvitation au sein de cette commission de scientifiques "dissidents" qui nient le lien entre le virus VIH et le sida, contrairement à la position de la grande majorité de la communauté scientifique internationale. Ces critiques, a ironisé Mbeki, lui ont fait parfois se demander sil nétait pas un "idiot". "Mais je nen suis plus sûr, étant donné que tant de personnes éminentes ont répondu à linvitation dun idiot pour venir à cette importante réunion", a-t-il dit. Thabo Mbeki a rappelé que sur les 5,6 millions de personnes infectées par le virus VIH en 1999, 3,8 millions étaient situées en Afrique subsaharienne. Dans cette seule zone, 2,2 millions de personnes sont mortes du sida lan dernier. En Afrique du Sud même, on comptait, fin 1999, 4,2 millions de séropositifs, soit plus de 10 % de la population. "Nous cherchons une réponse parce que, daprès les informations dont nous disposons, nous sommes en réalité confrontés à une catastrophe. Nous ne pouvons pas répondre à une catastrophe seulement par la routine", a déclaré le président sud-africain. "En tant quAfricains, nous voulons répondre au VIH/sida dune manière efficace." Le président a souligné quau cours de ses études personnelles sur létat des recherches sur le sida il avait constaté quil "y avait eu une controverse à ce sujet depuis un certain temps", référence aux thèses des dissidents. Ceux-ci sont fortement représentés dans la commission Mbeki avec notamment leurs chefs de file aux Etats-Unis, les Prs Peter Duesberg et David Rasnick, ainsi que le sud-africain Sam Mhlongo. Ils défendent lidée que ce sont des causes spécifiques aux pays en développement, comme la pauvreté, la malnutrition, le manque dhygiène ou des maladies localement dominantes, qui déterminent limmunodéficience dans ces pays, et non pas le VIH.
La lettre de Mbeki à Clinton sur le sida relance la polémique en Afrique du Sud
La publication de la lettre sur le sida envoyée, début avril, par le président sud-africain Thabo Mbeki à Bill Clinton a relancé la polémique, qui dure depuis des mois en Afrique du Sud, sur les méthodes de lutte contre la maladie. Un débat houleux sest déroulé devant le Parlement sud-africain, où les partis dopposition ont reproché à Thabo Mbeki un "sérieux manque de jugement" pour sa défense des thèses de scientifiques américains "dissi-dentes". Selon cette école, le sida nest pas provoqué dans les pays en développement par le virus VIH mais par la malnutrition et le manque dhygiène.
Pour Mike Ellis, porte-parole du parti démocratique (DP, libéraux), la lettre de Mbeki montre que le président sud-africain est devenu un "ferme défenseur des dissidents". "Cela dénote un sérieux manque de jugement de la part du président", a dit le représentant du principal parti dopposition. "Il porte atteinte à notre image internationale et sape nos tentatives pour faire face à la maladie." Un député du Nouveau parti national (NNP, au pouvoir sous lapartheid), Kobus Gous, a accusé Mbeki de créer "le chaos et une publicité négative". "Il donne un forum à des scientifiques discrédités", a dit Gous, comparant cette démarche de Thabo Mbeki à "la consultation de gens qui pensent que la terre est plate". Le vice-président sud-africain Jacob Zuma a défendu Thabo Mbeki, estimant quil serait irresponsable de ne pas prendre en considération les thèses des "dissidents". "Supposons que nous découvrions, comme Galilée en son temps, que lopinion scientifique dominante est incorrecte. Supposons quil ny ait que un pour cent de chance que la solution se trouve ailleurs. Certainement alors, les conséquences seraient catastrophiques pour nous tous", a dit Zuma qui a contesté que Mbeki ait endossé personnellement les vues des dissidents. "Tout ce quil a dit cest quil y a beaucoup de questions en suspens à ce sujet et que nous devons écouter ce que tous les scientifiques disent pour sassurer que nous apportons une réponse correcte au défi pressant et effrayant du VIH/sida." La polémique sur les méthodes de lutte contre le sida a démarré en octobre, avec le refus du gouvernement sud-africain de mettre lAZT à la disposition des femmes enceintes séropositives. Cette méthode est employée dans de nombreux pays pour éviter la transmission du virus à lenfant. Daprès les dernières statistiques officielles, 22,4 % des femmes enceintes ont été testées séropositives en 1999 en Afrique du Sud.
Lorigine virale du sida na jamais été démontrée scientifiquement
Le Dr Etienne de Harven, microscopiste électronicien, a consacré presque toute sa carrière de recherche à létude des rétrovirus associés aux leucémies de souris. Il a suivi avec grande attention limpact hypothétique que de tels travaux auraient pu avoir dans létude des cancers chez lhomme. Il nous révèle pourquoi les recherches actuelles sur le sida sont dans une impasse. Enferrée dans ses querelles de personnes, ses compromissions et surtout sa dépendance aux puissants laboratoires pharmaceutiques, qui ne raisonnent quen termes de dividendes à verser aux actionnaires, la recherche officielle est incapable de répondre aux attentes des malades, des médecins et des responsables de la santé publique. Aujourdhui, la maladie pro-gresse de façon presque exponentielle et il devient urgent de procéder au réexamen complet des théories sur lorigine du sida.
Limportance de la microscopie électronique dans le développement de la biologie cellulaire moderne, entre 1945 et 1965, est unanimement reconnue. Les relations qui unissent structures et fonctions cellulaires nauraient, sans aucun doute, jamais pu être bien comprises sans lutilisation du très grand pouvoir séparateur du microscope électronique (ME). Cependant, ce qui nest peut-être pas aussi généralement apprécié cest le rôle que la virologie a exercé dans létude des ultrastructures cellulaires. Historiquement, lorsquen 1931 Rüdenberg 1 introduisit une demande de brevet pour son invention du microscope électronique, son espoir principal était darriver à visualiser le virus de la poliomyélite ! Et durant la Seconde Guerre mondiale, lorsque les microscopes électroniques commençaient à devenir accessibles aux biologistes, priorité était donnée aux efforts faits pour découvrir des particules virales associées aux cellules cancéreuses de certains animaux de laboratoire. Cest ainsi quAlbert Claude, travaillant à lInstitut Rockefeller de New York, réussit à démontrer le virus du sarcome de Rous dans des fibro-blastes de poulet 2 . Et quelques années plus tard, Keith Porter et ses associés ont eu un succès similaire en obtenant des images du "facteur lacté" dans des cellules dadénocarcinomes mammaires de la souris 3 . Lobservation directe des particules virales dans ces tumeurs expérimentales donnèrent un élan extraordinaire (aujourdhui, nous dirions peut-être excessif !) à la recherche des virus en cancérologie.
Les méthodes de la recherche sur le cancer sont-elles applicables à celles pour le sida ?
Lorigine virale de certains cancers chez les souris et les poules avait été clairement démontrée par des expériences dultrafiltration qui permettaient dévaluer approximativement le diamètre des particules virales. Les microscopistes électroniciens connaissaient donc à lavance la dimension des particules quils devaient tenter didentifier, cette dimension étant fréquemment dà peu près 100 nm. Ceci facilitait lidentification initiale de virus dits "oncogènes" par la microscopie électronique bien quil apparut clairement, par la suite, que dinnombrables microvésicules ou éléments particulaires de cellules normales présentent approximativement le même diamètre. La découverte par Charlotte Friend, travaillant au Sloan Kettering Institute de New York, dune érythroleucémie de souris transmissible par filtrats acellulaires illustre bien les méthodes de recherche utilisées vers les années 1955. De surcroît, comme il se fait que jai commencé à travailler dans le laboratoire du Dr Charlotte Friend à ce moment-là, les principes que nous appliquions à nos recherches me sont particulièrement familiers. Pour la microscopie électronique, nous donnions priorité à deux sortes déchantillons. Dune part, différents tissus provenant de souris "suisses" leucémiques (rate, ganglions lymphatiques, thymus et moelle osseuse) et, dautre part, des culots obtenus par lultracentrifugation de filtrats acellulaires de tissus leucémiques, filtrats dont nous savions quils transmettaient efficacement la maladie par injection à des souris "suisses" adultes, ou à des souris de la souche DBA/2. Nous savions, par des expériences de filtration, que lactivité (cest-à-dire le pouvoir de transmettre la leucémie) disparaissait quand nous utilisions des filtres dont le diamètre des pores était inférieur à 200 nm. Les théories classiques de lultrafiltration nous permettaient donc de prédire que les particules infectieuses devaient avoir un diamètre proche de 100 nm. Létude au microscope électronique, par la technique des coupes ultrafines, de tissus leucémiques révéla fréquem-ment des particules de ce diamètre, étroitement associées à diverses cel-lules. Les particules apparaissaient comme entourées dune simple membrane et avaient en leur centre un noyau, ou nucléoïde dense aux électrons. Leur ultrastructure était caractéristique et leur diamètre remarquablement constant. A notre connaissance, de telles particules ne ressemblaient à aucun composant connu des cellules normales. Mais cependant, elles ressemblaient à des particules identifiées par dautres auteurs dans plusieurs tumeurs "filtrables" expérimentales et classifiées par W. Bernhard de particulesde "type C"4 . En plus, nous avons observé des particules identiques dans des culots préparés par lultracentrifugation de filtrats acellulaires capables de transmettre la maladie à des souris susceptibles. Cest sur la base de ces données-là que nous avons émis lhypothèse selon laquelle ces particules représentaient, en effet, le virus "oncogène" étiologiquement lié à lérythroleucémie de Friend 5 . Nous étions toutefois surpris dobserver le virus en étroite association avec des cellules qui nétaient apparemment pas impliquées dans le processus leucémique, telles que les mégacaryocytes de la moelle osseuse, par exemple. Ces études au microscope électronique avaient également montré, dès le début, que toutes les particules denses aux électrons et dun diamètre voisin de 100 nm nétaient pas des virus, et quune analyse ultrastructurale rigoureuse était essentielle pour distinguer dune manière appropriée les virus et les "virus-like particles". Fort heureusement, nos études au microscope électronique ont rapidement permis dajouter une donnée importante pour lidentification des virus oncogènes à ARN. Il est en effet apparu que ces virus se formaient au niveau de la surface cellulaire, la membrane cellulaire des cellules infectées contribuant directement à la formation de la future enveloppe virale par une série détapes auxquelles nous avons donné le nom de phénomène de bourgeonnement ("budding")6 . Les virus sont libérés dans les espaces intercellulaires par ce processus de bourgeonnement. Lidentification au microscope électronique des virus de ce groupe est, de ce fait, devenue plus rigoureuse, lobservation de particules en voie de bourgeonnement étant désormais requise. Ceci a probablement permis déliminer des milliers dimages de "virus-like particles" observées dans des cancers chez lhomme et avec les-quelles des microscopistes électroniciens par trop enthousiastes tentèrent de contaminer... la littérature mé-dicale ! En plus, lobservation de particules en voie de bourgeonnement au niveau des surfaces cellulaires nous permettait didentifier les cellules infectées, une à une, et de conclure que celles-ci sont parfaitement viables, en labsence de tout signe de lyse des cellules infectées, linfection par des virus de ce type nayant donc aucun effet cytolytique. Par surcroît, les virus sidentifiaient clairement dans des cellules en voie de division mitotique 7 .Puisque, de toute évidence, lexpérimentation chez lêtre humain est inacceptable, léventuelle observation dans des cellules cancéreuses humaines de particules ressemblant à celles décrites dans les tumeurs expérimentales aurait pu être dun grand intérêt, encore quinsuffisante pour tirer la moindre conclusion. Dans les années 1960, de nombreux laboratoires du monde entier, utilisant les derniers raffinements des techniques de microscopie électronique, tentèrent de faire cette démonstration. A cette époque, cest-à-dire bien avant lémergence de la biologie moléculaire, la microscopie électronique était, sans aucun doute, la méthode de choix pour tenter didentifier des virus dans des échantillons cellulaires. Le rôle crucial de la microscopie électronique en virologie fut dailleurs particulièrement souligné lors dune conférence à Cold Spring Harbor, en 1962, lorsque Lwoff, Horne et Tournier proposèrent de baser toute la classification des virus sur les caractères morphologiques démontrés par la microscopie électronique 8 . Continuant nos recherches sur le virus de la leucémie de Friend, et encouragés par le Dr J. Beard, de la Duke University (Durham, Caroline du Nord), qui avait une expérience considérable des leucoses aviaires, nous orientâmes nos efforts vers la démonstration, par microscopie électronique, dune virémie (présence de virus dans le sang circulant) chez les souris leucémiques. Létape initiale la plus efficace pour purifier le virus des leucoses aviaires était de commencer en utilisant non pas les tissus mais bien le plasma sanguin des poulets leucémiques. Cette donnée était pour nous de la plus grande importance car, en effet, nous nobtenions pas de résultats très satisfaisants, en termes de purification du virus de Friend, lorsque nous utilisions des homogénats de tissus leucémiques tels que la rate ou les ganglions lymphatiques. Nous avons donc mis au point une méthode de purification fort simple à partir du plasma sanguin des souris, et basée sur une double ultrafiltration sur membranes "Millipore". Un échantillon dilué de plasma, 10 ml provenant de la saignée denviron 25 souris leucémiques, était dabord clarifié par aspiration au travers dun filtre de porosité 0.65 mm ; le premier filtrat était alors soumis à une seconde filtration, cette fois en utilisant un filtre de 0.22 mm. Le second filtrat était alors centrifugé, pendant 120 minutes, à 30 000 g. Il en résultait un culot de centrifugation extrêmement petit, à peine visible, mais quil y avait moyen de préparer pour la microscopie électronique. Les coupes ultrafines de ces culots révélaient au microscope électronique la présence dune remarquable population de virus typiques et bien préservés, tassés les uns contre les autres, et avec très peu de contamination par des débris cellulaires 9 . Telle était notre approche de la démonstration de la virémie en 1965... Et, pendant ce temps-là, de nombreux laboratoires de microscopie électronique centrés sur la cancérologie (celui du Dr W. Bernhard, à Villejuif, France, du Dr A.J. Dalton, au National Cancer Institute, Bethesda, Maryland, du Dr L. Dmochowski, au MD Anderson, Houston, Texas, et le nôtre, au Sloan Kettering Institute de New York), investissaient une part énorme de leur temps de recherche en sefforçant de démontrer des particules virales associées au cancer chez lhomme. Des "virus-like particles" ont été occasion-nellement observées, mais nont convaincu personne ! Et ceci contrastait dune façon flagrante avec la facilité avec laquelle on pouvait démontrer, par microscopie électronique, les virus dans plusieurs leucémies et cancers chez les souris et les poules. Très peu de publications ont été consacrées à ces résultats négatifs sur les cancers et les leucémies chez lhomme. Et cependant, Haguenau, en 1959 10 , soulignait la difficulté quil y avait à identifier la moindre particule virale dans une grande série de cancers du sein. Bernhard et Leplus, en 1964 11 , dans un livre consacré à létude dun grand nombre de cas de maladies de Hodgkin, de lymphosarcomes, de leucémies lymphoïdes et de maladies métastatiques, ne sont pas parvenus à identifier de particules virales associées à ces diverses conditions pathologiques. Au Sloan Kettering Institute, à New York, jai décidé, en 1965, darrêter toute étude au microscope électronique des cas de leucémies et de lymphomes pour la présence de particules virales, après plusieurs années de recherches entièrement négatives. Jai fait un rapport sur cette décision lors dune conférence sur "Methodo-logical Approaches to the Study of Leukemias" qui sest tenue à Philadelphie, au Wistar Institute, en 1965 12 . La publication de tous ces résultats négatifs nest pas parvenue à décourager les fanatiques chasseurs de virus ! Une explication de ces résultats négatifs devait donc être trouvée ailleurs ! La technique des coupes ultrafines en microscopie électronique nétait peut-être pas la meilleure ? (bien quelle réussisse si bien chez les souris !). La préparation des coupes ultrafines pre-nait beaucoup de temps et exigeait beaucoup dadresse ! Qui avait encore le temps pour cela quand les crédits de recherche devenaient difficiles à obtenir et quand les géants de lindustrie pharmaceutique commençaient à offrir des contrats alléchants pour des réponses rapides ? Pourquoi ne pas essayer la technique des colorations négatives ? Cest très facile, et cela va très vite ! Et, après tout, cette technique avait donné des résultats remarquables dans létude de virus dépourvus denveloppe tels que les adénovirus et le polyome. Les résultats furent absolument désastreux en ce qui concerne les virus à ARN associés aux tumeurs (pas encore appelés rétrovirus...), car ces virus sont fragiles et sont tout à fait déformés par le séchage à lair qui fait immanquablement partie de la technique de coloration négative ; vus par cette technique, les virus apparaissent comme des particules munies dune longue queue ! Malheureusement, de nombreux débris cellulaires et de nom-breuses microvésicules, après séchage à lair pour coloration négative, forment, eux aussi, des profils de particules munis dune queue. La tentation dinterpréter toutes les "particules avec queue" comme des virus oncogènes à ARN était grande et apparaissait comme une aubaine extraordinaire pour les chasseurs de virus ! Et pourtant, nous avions clairement démontré que les "virus avec une queue" étaient des artefacts dus à la technique de coloration négative, artefacts qui pouvaient être facilement évités par un contrôle approprié du pouvoir osmotique et par la fixation à lacide osmique précédant la coloration négative 13 , ou encore par la technique du séchage au point critique 14 .
Découverte de la "transcriptase inverse"
Lénorme confusion créée par les publications sur les "tailed particles" a fait un tort considérable à la crédibilité accordée à la microscopie électronique en matière de recherche de virus associés aux cancers. On recherchait des "tailed particles" dans le lait de vache et le lait humain, et Sol Spiegel-man parlait avec éloquence des risques de lallaitement maternel... Une découverte importante, qui navait strictement rien à voir avec la microscopie électronique, a complètement réorienté les idées concernant le mode daction possible des virus oncogènes à ARN. Cest la découverte par Bel-janski (ndlr), Temin et Baltimore, en 1970, de lenzyme "transcriptase inverse"(reverse transcriptase, RT). On commençait apparemment à deviner comment il était possible pour des virus oncogènes à ARN de modifier le génome des cellules infectées. Par surcroît,ces virus demeuraient de bons candidats comme possibles facteurs "oncogènes" car ils étaient bien reconnus comme non cytolytiques (cest-à-dire quils ne tuent pas les cellules quils infectent). En conséquence, les virus oncogènes à ARN furent rebaptisés. On décida de les appeler "rétrovirus" (rétro, pour RT). Les crédits fédéraux accordés à létude de leur rôle éventuel dans la cause du cancer chez lhomme, immédiatement après le passage au Congrès des Etats-Unis du "War Against Cancer Act" de R. Nixon, ont atteint des niveaux tout à fait surprenants, bien supérieurs à ce que lon pouvait attendre pour létude dune hypothèse qui, quoiquintéressante, restait totalement indémontrée... Lorientation des efforts de recherche changea considérablement après la découverte de la transcriptase inverse (RT), cest-à-dire après 1970. En fait, toutes les méthodes qui avaient dominé létude de loncologie virale depuis 1950 jusquen 1970 furent progressivement remplacées par une mode très exclusive des méthodes de la biologie moléculaire. Jai observé cette évolution plutôt de lextérieur, car, à mon avis la microscopie électronique nétait plus la méthode principale qui permettrait davancer dans létude des relations hypothétiques qui existeraient entre les rétrovirus et les cancers chez lhomme.
Invention des "marqueurs"
Il devenait acceptable daffirmer que, lorsque des virus ne pouvaient pas être identifiés par la microscopie électro-nique, dautres méthodes de nature biochimique ou immunologique, supposées capables didentifier des "marqueurs" viraux, étaient suffisantes pour démontrer linfection virale des cellules étudiées. Ces "marqueurs" pouvaient être un enzyme (RT), un antigène, diverses protéines, ou certaines séquences dARN. Le fait de navoir jamais vu au microscope de particules virales était expliqué dune façon fort commode par lintégration du génome viral dans les chromosomes des cellules prétendument infectées. Accepter une telle interprétation impliquait lignorance complète de tout ce que nous avions appris durant létude des cancers expérimentaux des animaux de laboratoire. Il faut toutefois reconnaître que, dans ces modèles expérimentaux, la microscopie électronique ne permettait dobserver que létape finale de la multiplication virale, les étapes initiales consistant en une série dévénements moléculaires qui échappent complètement aux images ultrastructurales.
Et pourtant, dans tous les systèmes expérimentaux classiques tels que les leucoses aviaires ou murines, les phases terminales de la réplication virale (le bourgeonnement, "budding") étaient toujours observées et considérées comme essentielles à la propagation de linfection virale dune cellule à lautre. Un autre court-circuit aux conséquences désastreuses fut cette notion fort naïve selon laquelle tout matériau biologique sédimentant sur gradient de sucrose à la densité 1.16 g/ml était de nature rétrovirale ! Sans aucun doute, les rétrovirus bien caractérisés sédimentent au voisinage de cette densité. Mais ceci nimplique pas que tout ce qui sédimente à cette densité soit de nature rétrovirale ! Dans les années 1960, des collègues biochimistes me demandaient souvent de regarder (au microscope électronique) certai-nes "bandes" sédimentant à la densité 1.16 : "Regarde bien ceci, ça forme une bande nette à 1.16, ce doit être du pur rétrovirus !" Les culots dultra-centrifugation obtenus à partir de ces fameuses "bandes 1.16", étudiés en coupe fines par microscopie électronique, permettaient de reconnaître une grande variété de microvésicules et de débris cellulaires, mais pas un seul rétrovirus ! Et cependant cette méthode de sédimentation à la densité 1.16 est toujours utilisée pour identifier de prétendus "marqueurs" viraux ! Comme il est désolant de penser quun contrôle adéquat au microscope électronique de ces fameuses "1.16 bands" (ce qui prend environ deux jours et coûte quel-ques centaines de dollars seulement) aurait pu éviter ces interprétations dangereuses de prétendus "marqueurs rétroviraux" sur lesquels dénormes budgets de recherche ont été lamentablement gaspillés... Lisolement de virus à partir du surnageant de cultures cellulaires infectées soulève dautres questions. Nous nous souvenons tous de la découverte, par Epstein 15 en 1964 du virus EB dans des cultures cellulaires obtenues à partir de cas africains de lymphome de Burkitt. Cette découverte était basée sur la microscopie électronique et ce virus fut immédiatement et correctement classifié comme un membre du groupe herpès. Pour identifier ce virus dans les cellules en culture, il était préférable dobserver des cellules en voie de dégénérescence, car, de toute évidence, ce virus avait un effet cytolytique marqué. Tout au contraire, les cellules infectées par les rétrovirus conservent une excellente viabilité, ce qui permet disoler ces virus à partir du surnageant des cultures, avec un mini-mum de contamination par des débris cellulaires et sans aucune nécessité de traiter les cellules par des lymphokines ou dautres facteurs de croissance. En ce qui concerne la politique de recherche scientifique, il était manifeste que la recherche sur de prétendus virus oncogènes était dominée par lhypothèse rétrovirale. Les crédits dorigine fédérale prenaient presque tous cette même direction, dautant plus que prévalait lidée très naïve selon laquelle le succès de la recherche scientifique était avant tout une question de gros sous ! Lampleur des crédits accordés a permis la création dun appareil de recherche rétrovirale considérable, avec de nombreux nouveaux emplois. Malheureusement, la liberté intellectuelle de penser dans dautres directions de la recherche cancérologique allait samenuisant, dautant plus que les géants de lindustrie pharmaceutique commençaient à offrir des contrats presque irrésistibles, polarisés exclusivement sur la recherche rétrovirale... La plus haute priorité était de démontrer, à nimporte quel prix, que les rétrovirus avaient quelque chose à voir avec lorigine du cancer chez lhomme, hypothèse qui navait cependant pas reçu le moindre support expérimental pendant toutes les années 1960 et 1970. Un effort de recherche aussi mal dirigé naurait peut-être eu que peu de conséquence aussi longtemps que la santé publique nétait pas directement en cause. Fort malheureusement, lapparition du sida, le syndrome dimmuno-déficience acquise, en 1981, a rapidement transformé ce qui aurait pu nêtre quun regrettable faux-pas académique en une véritable tragédie. Ce qui est advenu après 1981 est tellement bien connu des lecteurs de Reappraising Aids que jhésite à lélaborer dans le détail. Les événements qui ont conduit à la crise actuelle ont été récapitulés et analysés de la façon la plus convaincante par Peter Dues-berg 16 . Je dois reconnaître avoir lu le livre de Duesberg (1996) avec la plus grande attention quoiquessentiellement sans surprise, tellement la recherche rétrovirale avait, dans les années 1970, dangereusement préparé la scène pour "Impure Science"17 .
Gallo découvre le sida pour justifier les budgets fédéraux considérables
Peu après que les premiers cas de ce quon a commencé par appeler le "Gay related immune deficiency" (GRID) furent décrits par Michael Gotlieb, il était clair pour tous les observateurs que Gallo et ses associés allaient se consacrer à corps perdu au nouveau syndrome qui leur apparaissait comme une occasion inespérée pour tenter de justifier les budgets fédéraux considérables quils avaient consacrés à létude des rétrovirus pendant les dix dernières années. Car il faut se rappeler que, en 1980, la communauté scientifique simpatientait de plus en plus devant le manque complet de résultats de la "guerre contre le cancer" basée sur la chasse aux virus. Lépisode mineur de HTLV-1 ne suffisait pas, loin sen fallait, pour apaiser les craintes davoir grossièrement gaspillé les fonds de recherche fédéraux. Et le fait que le nouveau syndrome , rapidement renommé "sida", navait que fort peu de chose à voir avec le cancer nembarrassait pas Gallo plus que cela. La fréquente association du syndrome avec le sarcome de Kaposi permettait dailleurs de masquer la différence aux yeux du grand public. Dominée par les médias, par des groupes de pression et par les intérêts de plusieurs compagnies pharmaceutiques, la recherche officielle sur le sida cherchait à contrôler la maladie, ayant perdu tout contact avec la libre pensée scientifique et avec la recherche médicale traditionnelle ("peer reviewed"). Lhypothèse VIH = sida, qui navait toujours pas été démontrée, drainait 100 % des crédits de recherche, alors que toutes les autres hypothèses étaient ignorées. On est parvenu à faire croire, tant au grand public quà la communauté médicale, que la présence danticorps dans le sang circulant permettait de faire le diagnostic dune maladie évolutive, que les postulats de Koch étaient passés de mode, que 90 % des cas dune maladie infectieuse peuvent sobserver chez des patients du sexe masculin, que la virémie peut se mesurer par la technique du PCR en amplifiant des fragments dARN même quand les particules virales ne sont pas démontrables au microscope électronique, etc. Et pour conforter encore plus lhypothèse officielle, on a trouvé préférable doublier quil était connu, depuis des dizaines dannées, que les héroïnomanes sexposaient à de graves immunodéficiences, que linhalation de nitrite a de nombreux effets toxiques, que lextrême toxicité de lAZT était connue depuis vingt ans, que de tous les rétrovirus connus aucun na deffet cytolytique, etc., etc. De plus, pour permettre au "business sida" de se développer avec profit, la recherche sur toute hypothèse dissidente (cest-à-dire non-VIH) fut soigneusement sapée par un contrôle très serré des fonds de recherche ainsi que par lextrême difficulté qui est rapidement apparue de publier, nimporte où, la moindre opinion dissidente... Vers les années 1985, jenvisageai dajouter à mes programmes de recherche létude au microscope électronique de patients atteints du sida. Malheureusement, les médias avaient déjà, à ce moment-là, orchestré la panique dune épidémie pire que la peste, et mes assistants mont rapidement fait comprendre que si jinsistais dans cette direction ils quitteraient tous le labo ! Le test de la "séropositivité" était encore considéré à ce moment-là comme diagnostiquement fiable. Depuis lors, nous avons compris, par les travaux de Papadopulos et du groupe de Perth en Australie, que ce test est très loin dêtre spécifique 18 ! Depuis que jai pris ma retraite en France, je saisis toutes les occasions qui se présentent à moi de parler aussi librement que possible des questions soulevées dans cet article. Je suis fier dêtre un membre du "Groupe pour la réévaluation de lhypothèse VIH = sida" basé en Californie. Jespère très sincèrement que les diverses activités de ce groupe vont provoquer la mise en route de nouvelles recherches sur les causes du sida, pour le plus grand intérêt des malades, et pour la renaissance de lintégrité scientifique en recherche médicale !
Dr Etienne de HARVEN
Références :
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18. Papadopulos-Eleopulos E. Turner V.F. &
Papadimitriou J.M. (1993). Is a positive Wes-tern
blot proof of HIV infection ? Bio/
Technology, 11:696-702.
Le Dr de Harven est membre du Group for
the Scientific Reappraisal of the HIV/AIDS
Hypothesis, La Jolla, Californie, USA, et
professeur émérite (Anatomie Pathologi-que)
de luniversité de Toronto, Ontario,
Canada. <pitou.deharven@wanadoo.fr>
Nous ne savons rien "Malgré les vingt années de la recherche la plus intense et la plus coûteuse qui ait jamais été faite sur une même maladie, nous ne faisons que commencer à réaliser combien peu nous savons sur le sida. Laspect le plus inquiétant de cette constatation, cest la possibilité que notre ignorance résulte en grande partie de la foi trop grande que nous avons accordée à la théorie du VIH et de lattention insuffisante que nous avons prêtée à sa critique. De plus, chaque année voit se renforcer ceux qui proclament que le VIH seul ne peut causer le sida et que, par conséquent, le contrôle du sida doit porter sur autre chose que les vaccins, les médicaments et les politiques publiques visant le VIH." Robert Root-Bernstein, biochimiste et immunologiste, professeur de physiologie, université du Michigan
La saga du sida
1952. Réunion à huis clos à Ottawa de chercheurs américains, britanniques et canadiens sur les rétrovirus.
1959. LOMS (Organisation mondiale de la santé) dénonce les dangers de lutilisation des vaccins fabriqués à partir du matériel biologique des singes.
1960. LOMS signale la présence, dans les vaccins, de virus inattendus et indésirables.
1960. On identifie la présence du virus SV 40 dans les cultures de
cellules du singe vert dAfrique et on prend conscience que le
SV 40 était présent dans la plupart des vaccins antipolio à virus
vivants fabriqués avant cette date.
1961. La vaccination par virus vivant commence.
1963. On signale un virus tumorigène (qui cause des tumeurs)
provenant dun singe.
1963. On rapporte que le nombre de leucémies a augmenté dans
les Etats où le vaccin antipolio contenant le SV 40 a été administré.
1963. Début, à Fort Detrick, dun programme de recherche biolo-gique
patronné par la CIA (Central Intelligence Agency) et la US
Army. Fort Detrick, dans le Maryland, est rattaché à lInstitut na-tional
du cancer (NCI - National Cancer Institute), situé à Bethesda,
tout près de Washington, la capitale.
1964. Découverte de la présence de virus SV 40 chez des enfants
préalablement vaccinés contre la polio par le vaccin Sabin.
1964. Constatation que les virus de vaccins (à virus vivants) don-nent
des maladies malignes. Les problèmes suivants se
manifestaient de plus en plus dans la population : déficiences du
système immunitaire ; anomalies congénitales ; leucémies ; ma-ladies
malignes chez les jeunes enfants.
1968. Les virologues américains installent leur matériel sophisti-qué
au Zaïre.
1969. Nixon annonce son intention de suspendre la fabrication
des armes biologiques et de faire détruire les anciens stocks.
1969. Début dune forte relance de la recherche sur le cancer. Les
rétrovirus sont à lhonneur car on sait quils causent des cancers
chez les animaux. Pourquoi pas aussi chez les hommes ? On
réussit rapidement à cultiver ces rétrovirus sur la cellule humaine.
On sait cancériser des cellules humaines. On sait fabriquer le
cancer.
1970. LOMS et le NIH (National Institute of Health) décident din-jecter
des virus et des bactéries à des enfants, à loccasion de
campagnes de vaccinations, pour mener une étude.
1971. Démonstration que le SV 40 cancérise les cellules de souris.
1972. LOMS transforme létude de 1970 en une étude sur les
virus qui provoquent un affaiblissement de la fonction immunitaire.
1973. Berg et dautres grands de la biochimie exposent les prin-cipes
généraux dune nouvelle science : lingénierie génétique est
née.
1973. Isolation dun nouveau rétrovirus : le BVV (virus du visna
bovin).
1974. On réussit la transmission héréditaire dun gène étranger.
1975. Gallo, chercheur américain, annonce la découverte du HTLV
et déclare que ce virus déclenchait des leucémies dans certains
groupes de population.
1977. Premiers cas dimmunodéficience acquise chez une femme
médecin dAfrique, puis nombreux cas chez les Noirs, les Haï-tiens,
les drogués, les hémophiles.
1978. Vaccination contre lhépatite B des homosexuels de New
York.
1980. Vaccination contre lhépatite B des homosexuels dans cinq
autres villes américaines.
1980. Apparition de cas de plus en plus nombreux dimmunodé-ficience
qui nentraient dans aucun cadre préexistant.
1981. Début officiel de lépidémie du sida.
1983. Découverte officielle dun rétrovirus que lon tient responsa-ble
du sida. On lappelle du même nom que la maladie : VIH,
cest-à-dire virus dimmunodéficience humaine.
Extrait de la Mafia médicale, de Guylaine Lanctôt, aux éditions Voici la clef.