60.05. Le
conditionnement carné.
Dans l'inconscient collectif
subsistent encore la croyance que la viande donne de la force. D'où vient ce
conditionnement. Il nous vient du chasseur primitif transformer en guerrier qui à coups
d'épées a pris le pouvoir sur le pauvre paysan. Celui qui a le pouvoir donc la force :
c'est le chasseur, le guerrier. Pourquoi ? Par ce qu'il mange de la viande. Et pourquoi il
mange de la viande ? Par ce qu'il est en déplacement. En effet, il vient de se taper
10000 bornes -- voir les grandes invasions (Proto-Mongols, Huns, Ostrogoths, Visigotths)
-- poussé par la sécheresse. Ce chasseur-éleveur parfois anciennement agriculteur et
repoussé par d'autres cueillieur-agriculteurs arrive donc dans le champ pour demander un
peu de pain pour faire son hamburger. Le cultivateur un peu fatigué de sa dure journée
lui répond qu'il ne veut pas lui filer du "blé". Le chasseur déçut, retourne
donc avec ses copains dans la forêt pour chasser. Quelques semaines de régime carné
plus tard il revient voir l'agriculteur et très en colère (le régime carné, rend
agressif) lui renouvelle sa demande. Le cultivateur pas méchant mais un peu
"rat", voyant bien que la demande est plus insistante, lui dit pour justifier
son refus : " Je me fatigue toute la journée pour récolter mon blé et cette terre
est à moi vu que c'est moi qui la cultive ". Le chasseur lui réplique : "
écoute mon vieux, la terre n'est pas à toi, elle est à moi et toi aussi tu es à moi
". On peut le comprendre car il commence à être fatigué de voyager -- les voyages
forment la jeunesse mais quand même --, de plus il a vu l'autre matin quelques-unes des
filles du village se baigner à la rivière et il aimerait bien s'installer dans le coin.
Donc, d'un côté un cultivateur un peu avare de l'autre un chasseur agile et armé.
Résultat bien connu et toujours pratiqué : "la protection". Je te protège mon
fils (voir le Parrain I, II, III, IV,...) contre les autres chasseurs qui voudrait te
prendre ton blé. Bon, évidemment le cultivateur il accepte : il préfère donner un peu
de blé plutôt que de se prendre un coup de couteau ou une flèche entre les omoplates.
Au bout d'un moment le chasseur, bien installé maintenant dans son château de 42
pièces, fait la fête (voir Que la fête Commence de Tavernier). Et le cultivateur
commence à en avoir assez de se faire taxer son blé et de se faire baiser au sens propre
(droit de cuissage) mais ceci est une autre histoire (histoire de la révolution
française). Bon, le commerçant -- cultivateur malin qui en a marre de se baisser dans
les champs s'est transformé en "petit voyageur" pour assurer l'échange d'un
village à l'autre -- admire le "grand voyageur" et adopte ses comportements --
voir l'origine du mot "snob" -- et parmi ceux-ci : l'alimentation carnée. Plus
tard ce sera au tour de l'ouvrier qui se demande qu'est ce qu'il fait dans cette usine à
bosser 12 h par jour si ce n'est pour se nourrir et donc d'accéder à la nourriture
"noble" : la viande. En Amérique du Nord le processus qui mène au
conditionnement carné est encore plus évident. Le pouvoir s'est conquis à coups de
calibre. Pratique répandue maintenant un peu partout que l'on retrouve beaucoup notamment
dans les pays de l'ex-URSS, mais ceci est encore une autre histoire. Bon, vous avez fini
de rire ? Je vous l'accorde, c'est peut-être un peu court comme histoire. Mais, désolé,
je n'ai pas envie d'écrire un livre de 200 pages sur la question.
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