68.17. Le
Capital.
Karl Marx (1818-1883) est né en
Prusse dans une famille d'origine israélite convertie au protestantisme. Signalons que :
le capitalisme est issue -- entre autres -- de la symbiose des valeurs travail et
d'entrepreneuriale protestante et de l'usure pratiqué par les juifs car interdit par
l'église catholique. Marx a donc deux référentiels qu'il lui permettront assurément de
bien cerner le sujet de son étude. Après des études de droit à Bonn et à Berlin, il
rédige une thèse de philosophie. Très tôt, il formule des critiques contre la
situation politique et sociale en Allemagne. En raison de ses activités politiques et de
ses publications et dans un contexte social agité (révolutions de 1848), Marx quitte
l'Allemagne. Il se promène en Europe et s'installe finalement à Londres en 1849.
Confronté à de graves difficultés matérielles, il est contraint de faire du
journalisme mais il n'en poursuit pas moins une intense activité politique et de
nombreuses lectures économiques. En 1867 paraît le livre I du Capital. C'est un livre de
700 pages ! Inutile de te dire que je ne l'ai pas lu et que je n'ai aucune intention de le
lire. En voici des extraits d'extraits Des chapitres I à III, Marx étudie les
caractères généraux de l'économie marchande et non spécifiquement l'économie
capitaliste : une économie capitaliste est une économie marchande, mais toute économie
marchande n'est pas capitaliste. Au sujet de la marchandise : la valeur d'usage
(qualitative, dépend de l'utilité des marchandises) et la valeur d'échange
[quantitative, pour pouvoir dire que telle quantité de telle marchandise particulière
peut être échangée contre telle autre quantité d'une autre marchandise (chacune de ces
marchandises ayant une valeur d'usage), il faut qu'existe un élément commun aux deux
marchandises : cet élément commun est la quantité de travail dépensée pour produire
la marchandise. Le temps de travail qui sert de mesure à la valeur d'échange des
marchandises est un temps de travail moyen.]. Chapitres IV à VI : La transformation de
l'argent en capital suppose que la force de travail soit une marchandise, c'est-à-dire
que les individus soient libres de vendre leur force de travail (c'est ce qui distingue le
salariat de l'esclavage). Le travailleur doit être libre en un second sens : il doit
être conduit à vendre sa force de travail parce qu'il ne disposent pas des moyens
(outils, matières premières, etc.) qui lui permettrait de travailler pour son propre
compte. Le capital n'existe donc qu'avec le salariat. Ce rapport social est le produit de
l'histoire. Marx souligne que " la machine est innocente des misères qu'elle
entraîne " ; ces effets nocifs sont liés à son utilisation par les capitalistes.
Il montre que la logique de la grande industrie s'impose aussi dans l'agriculture et il
conclut que la production capitaliste épuise " les deux sources d'où jaillit toute
richesse : la terre et le travailleur ". -- voir de la page 172 à 196 (25 livres
clé de l'économie).Marx est indéniablement un des grands penseurs du XIXème siècle et
bien qu'il doit nous faire comprendre le fonctionnement du capitalisme, cela ne justifie
pas le fait que l'on transforme l'auteur en dispensateur d'une vérité définitive.
Sommaire