Le moine dominicain, Thomas Campanela (1568-1639), développa une conception détaillée de la vie communautaire. Il eut de nombreux conflits avec les autorités religieuses de son temps, fut torturé et emprisonné. C'est en prison, où il passa 27 années, qu'il écrivit différents traités politiques. La cité du soleil écrit en 1623 décrit un socialisme beaucoup plus radical que celui décrit dans l'Utopie de Thomas More. Donc, dans le monde idéal de Campanela, tout est mis en commun. Mais la répartition des produits et des biens est réglée par les magistrats. Les "Solariens" ne connaissent pas l'égoïsme car ils n'ont pas le sens de la propriété. Ainsi, maisons et réfectoires sont commun. Les magistrats veillent attentivement à ce que chacun soit rétribué selon son mérite, selon ses uvres : rien de ce qui lui est nécessaire n'est refusé à personne. Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) amoureux de la nature et de la simplicité, il dénonça l'injustice des rapports établis entre hommes et les méfaits de la civilisation. Il critique la propriété privée " le premier qui, ayant enclos un terrain, s'avisa de dire : ceci est à moi, et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile. Que de crimes, de guerres, de meurtres, de misères et d'horreurs n'eût point épargnés au genre humain celui qui, arrachant les pieux et comblant le fossé, eût crié a ses semblables : gardez vous d'écouter cet imposteur ; vous êtes perdus si vous oubliez que les fruits sont à tous et que la terre n'est à personne.