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Merci à Marjolaine Jolicoeur ainsi qu'à Johanne Beaudoin pour ce dossier remarquablement bien documenté sur l'alimentation végétarienne. Voici donc, quelques mythes et réalités sur l'alimentation végétarienne : la viande est essentielle pour la santé. On est plutôt en meilleure santé en ne mangeant pas de viande ! En effet, des millions de végétariens à travers le monde -- Chine, Inde, Amérique du Nord, Angleterre -- le prouvent depuis longtemps. Une alimentation végétarienne comble tous nos besoins en vitamines, en minéraux et en protéines. Les populations à fort pourcentage de centenaires sont végétariennes. Les végétariens doivent faire attention aux carences nutritionnelles. Être végétarien n'est ni compliqué, ni dangereux. Il est très facile d'avoir une alimentation sans viande mais néanmoins équilibrée. Pas besoin d'un doctorat en nutrition. C'est plutôt l'alimentation carnée qui comporte des risques nutritionnels, avec ses doses excessives de gras, de cholestérol, de résidus de pesticides, d'hormones, d'antibiotiques, de bactéries et de virus. Les populations qui mangent beaucoup de viande -- le Canada, les États-Unis, l'Argentine, la Nouvelle-Zélande -- ont un taux élevé de cancers, de maladies cardio-vasculaires, d'anémie, de diabète, d'obésité, d'arthrite et d'ostéoporose. Les végétariens ne mangent que de la salade. Les végétariens ne sont pas des lapins ! Les végétariens mangent une plus vaste variété d'aliments que les carnivores. La plupart des végétariens ne mangent pas de viande pour des raisons de santé. La santé est une raison très importante pour un végétarien, mais c'est aussi pour des raisons éthiques, écologiques, politiques, économiques, spirituelles et par solidarité avec les affamés de la terre que nous sommes végétariens. L'être humain est conçu pour manger de la viande. D'un point de vue anatomique et physiologique, l'être humain n'est pas fait pour manger de la viande, c'est plutôt un animal végétarien. Les carnivores sont pourvus de longues dents acérées et pointues, de grandes canines, et de griffes. Chez l'humain, les incisives sont remarquablement développées, les canines réduites et les molaires ont une large surface plate pour mastiquer les aliments. La mâchoire d'un carnivore se déplace uniquement de bas en haut, afin de déchiqueter et de mordre la viande. La mâchoire de l'humain se déplace latéralement pour broyer. La salive des carnivores est acide et prévue pour la digestion des protéines animales ; elle ne contient pas de ptyaline (enzyme de digestion des amidons). La salive de l'humain est alcaline et contient de la ptyaline. La différence de longueur des intestins entre carnivore et humain, la capacité du foie d'un carnivore d'éliminer 10 fois plus d'acide urique (substance produite par la digestion de la viande -- très toxique) que le foie humain, l'absence de l'urase (enzyme permettant de décomposer l'acide urique) chez l'humain, etc. sont autant d'arguments qui tendent à montrer que les humains ne sont pas des carnivores. D'autre part, nous pourrions nourrir convenablement tous les affamés de notre planète si nous ne donnions pas tant de place au bétail. En effet, 1,3 milliard d'humains pourraient être nourris avec les céréales et les fèves soja utilisées pour engraisser le bétail des États-Unis, 80% du maïs et 95% de la production d'avoine des États-Unis vont au bétail, un acre de surface de terre cultivable produit 70 kilos de boeuf ou 10 000 kilos de pommes de terre. Beaucoup de souffrance humaine est directement reliée à la consommation de produits dérivés des animaux, comme les maladies cardio-vasculaires, certains cancers, la pollution, le gaspillage de l'énergie et des ressources naturelles telles que l'eau et les céréales, le déboisement, l'érosion des terres de surface. Selon le "World Watch institute ", si toute la population du monde adoptait une alimentation semblable à celle des nord-américains, toutes les ressources pétrolières planétaires seraient épuisées en l'espace de 13 ans. La viande donne de la force. L'éléphant, le cheval, le boeuf ont-ils besoin de viande pour être si forts ? La viande est un stimulant comme le café ou la cigarette, elle provoque une excitation des terminaisons nerveuses situées au niveau de la langue et des parois stomacales et déclenche un sentiment d'euphorie au niveau cervical. Cette stimulation intense provoque une forte accélération du courant sanguin et consomme beaucoup d'énergie. Cette stimulation de nature excitante est suivie d'une phase dépressive qui incite le carnivore à remanger de la viande. Il s'en suit une usure rapide des organes et l'organisme devra faire fonctionner, entre autres choses, le foie et les reins pour s'opposer aux conséquences néfastes de cette auto-intoxication permanente. Il est possible, pour certains, lorsqu'ils arrêtent de manger de la viande, de se sentir "faibles" pendant quelques jours. Cependant, tout rentre dans l'ordre, quand l'organisme a éliminé toutes les toxines de la viande. Pour d'autres, qui abandonnent la viande, aucun symptôme de désintoxication n'apparaît, et ils se sentent très vite "fort" et pleins d'énergie ! Le végétarisme peut provoquer une carence en protéines. C'est faux ! On trouve des protéines en quantités suffisantes dans les végétaux. En fait, les nord-américains consomment trop de protéines par rapport à leurs besoins réels, ce qui entraîne des maladies de foie, de reins, l'obésité et l'ostéoporose ainsi que des carences en fer. Parfois, on pourrait croire, qu'il existe des sectes "d'adorateurs de la protéine", dont les gourous sont les producteurs de viande. Leur propagande a convaincu certains membres de l'élite, qui dicte les lois nutritionnelles, que les protéines animales sont vitales, complètes, meilleures et plus assimilables que les protéines végétales. La plupart des études scientifiques sur les protéines furent effectuées sur des animaux de laboratoire, en particulier sur des rats. Pratique douteuse, quand on sait que les rats ont des besoins en protéines radicalement différents de ceux des humains. Cela n'a pas empêché les chercheurs de tirer des hypothèses de travail et des conclusions complètement erronées sur les acides aminés et sur la complémentarité des protéines animales avec les protéines végétales. Le végétarisme, incluant peu de produits laitiers, peut provoquer une carence en Ca et conduire à l'ostéoporose. C'est faux ! Les Asiatiques qui ne boivent pas de lait ont cependant un très bon squelette et des dents en santé. L'ostéoporose n'est pas due à un apport insuffisant de Ca dans alimentation mais, à divers facteurs qui empêchent son assimilation ou qui facilite son rejet. Un des facteurs importants demeure la surconsommation de protéines animales. En effet, une alimentation carnée augmente la quantité d'acide dans le corps. Les os tentent alors de se protéger en évacuant du Ca. Notre organisme devrait normalement réabsorber le Ca, mais la protéine animale inhibe aussi le fonctionnement des parathyroïdes, dont une des principales fonctions est d'ordonner cette reprise du minéral. Notre organisme élimine donc le calcium, ce qui cause une perte osseuse. L'assimilation du calcium par notre organisme dépend de la quantité de phosphore présente dans l'alimentation. Le rapport Ca/P est important, car, plus ce rapport est déséquilibré, plus grande est la perte osseuse. On estime que le ratio Ca/P doit être égale à l'unité. Voici les aliments ou le Ca est le moins assimilable, en raison de ce déséquilibre : la viande rouge, le foie, le poulet, le porc, le fromage, l'oeuf. Du P non assimilable se retrouve dans les boissons gazeuses -- et il me semble bien avoir lu un article dans lequel était expliqué que l'acide phosphorique contenu dans les divers colas contribuait à la décalcification ce qui rendait les os des adolescents fragiles comme du verre --. Le ratio Ca/P des fruits et des légumes est plus équilibré ce qui implique que le Ca de source végétale est plus facilement utilisé par l'organisme. Le végétarisme peut provoquer une carence en vitamines D et B12 et en fer. C'est faux !

 

Paroles :

Voulez-vous vraiment savoir la raison pour laquelle Pythagore s'abstenait de la chair animale ? Pour ma part, je me demande plutôt en quelle occasion et dans quel état d'esprit était le premier homme qui porta du sang à sa bouche et la chair d'une créature morte à ses lèvres. Comment put-il mettre sur sa table des animaux morts et putréfiés, et oser appeler nourriture ce qui, très peu de temps auparavant, pleurait, bougeait et vivait. Quels yeux ont pu endurer le massacre de gorges tranchées, de peaux écorchées et de membres arrachés ? Comment son nez a-t-il pu supporter l'odeur nauséabonde ?... pour le plaisir d'un peu de chair, nous les privons du soleil, de la lumière et de leur vie.... Plutarque (écrivain grec -50 ère courante)

Mettez un enfant dans un berceau avec une pomme et un lapin. S'il mange le lapin et joue avec la pomme, je vous achète une voiture neuve ! Harvey Diamond.

Toi qui lis ces lignes... N'oublie pas que tes jours sont comptés ! La loi inexorable de cause à effet te suit, comme ton ombre, pas à pas, et tes actions pesées sur la balance du destin ! Réveille-toi ! Respecte toute vie ! Cesse de tuer ! Car la chair des créatures, que tu crois indispensable à ta consommation, t'empoisonne et te détruit plus qu'elle ne te nourrit ! Le fer qui blesse la chair des animaux à son tour meurtrira la tienne ! Ne te repais plus de cadavre ! Il est écrit : " celui qui trouble l'existence d'autres êtres ne connaîtra le bonheur ni dans ce monde ni dans l'autre ! " N'emploie jamais la violence ! Que la compréhension et la compassion soient tes seules armes ! Dans la journée, choisis un moment pour trouver le calme en toi même, vide ton esprit de toute agitation ! Alors, et alors seulement, dans le silence intérieur, tu te reconnaîtras ! Le temps file comme une flèche ; ne gâche pas le moment présent. Penses-y et sois vigilant, car... il est plus tard que tu ne le penses ! Paix à tous les êtres. C'était le sermon de Tetsugen par Obaku (moine bouddhiste japonais 1630 -- 1682).

C'est épouvantable ! Et il ne s'agit pas seulement de la mort et de la souffrance des animaux, mais aussi du fait que l'homme supprime en lui, sans raison, les capacités spirituelles les plus hautes -- et parmi celles-ci, la sympathie et la pitié envers les créatures qui vivent au même titre que lui -- et, en violant ses propres sentiments, devient cruel. Léon Tolstoï.

Manger du boeuf est une tradition archaïque et un anachronisme, un vestige de notre passé. Je prédis que d'ici la fin du XXe siècle, l'élevage du boeuf aura disparu. Jeremy Rifkin -- on aimerait bien que sa prédiction se réalise, malheureusement, même si Mac do et compagnie voient leur chiffre d'affaires diminué, je crains que la prédiction de Jeremy prennent un peu plus de temps que prévu à se réaliser. -

Les animaux, à l'époque actuelle, sont assassinés industriellement dans une atmosphère d'horreur, de révolte et de souffrance sans nom... la conséquence de ce fait, c'est que les contemporains n'absorbent pas seulement de la viande, ils absorbent en même temps de la colère, de la révolte et de la bestialité. Papus.

Nous qui aimons les animaux, sommes la majorité silencieuse, mais la saison du silence est terminée. Le temps est venu pour chacun de parler et de dire non à la chair animale, non à la fourrure, oui à la vie et aux animaux avec qui nous partageons la planète. Linda Mc Carthney.

 

Les maladies dues à l'hypertension attaquent surtout les personnes dont la nature aimante est peu évoluée. La capacité d'aimer est là, c'est certain, mais l'individu tend à réserver cet amour à quelques-uns seulement, et ne se permet pas de ressentir l'amour, l'affection ou la compassion à l'égard d'un plus vaste éventail d'individus. Et il est certainement loin de réaliser que son amour devrait s'étendre à l'humanité entière, et en vérité, à toute la création. C'est comme endiguer le flot d'une rivière, l'eau monte toujours et toujours, jusqu'à ce que la pression fasse céder le barrage. C'est exactement le même type de problème qui se joue dans les cas d'hypertension. Bien sûr, plusieurs personnes se prédisposent elles-mêmes à cette maladie, par leur diète, mais l'analogie reste vraie quand même. La façon la plus simple de combattre l'hypertension, c'est d'abord de passer graduellement à une alimentation à haute teneur en légumes et à basse teneur en protéines animales ; ensuite de s'en tenir à une alimentation végétarienne et enfin de pratiquer l'amour envers toutes les âmes rencontrées et la création. Un dernier mot concernant les ravages que la diète nord-américaine cause au système digestif. La croissance alarmante du cancer du colon est le résultat immédiat de la surconsommation de viande rouge. Cette relation est maintenant reconnue par la médecine conventionnelle, et il est désolant de constater que l'humanité refuse de cesser de manger des cadavres animaux, malgré les preuves de cette corrélation. Hilarion.

 

L'homme sensé se nourrit de très peu de viande. Marco.

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