99.20. Le capitalisme a vécu et il va mourir.

Aussi longtemps que la croissance et le profit de quelques privilégiés passeront avant le respect de la nature, des êtres vivants en général et des milliards d'êtres humains en particulier ; aussi longtemps que nous accepterons de travailler, de consommer et de vivre sans nous remettre en question ; aussi longtemps que nous aurons peur d'avoir peur d'avoir peur ; le matérialisme néo-libéral continuera inexorablement sa destruction des cultures, des peuples, des forêts tropicales, de la couche d'ozone... et de notre propre humanité intérieure. Nous deviendront alors les rouages parfaitement efficaces, productifs et rentables, du nouvel ordre mondial néo-libéral. L'ultralibéralisme, aboutissement de deux siècles et demi d'histoire du capitalisme, ne peut perdurer éternellement. Comme tout êtres vivants, système, empire ou civilisation, le capitalisme à vécu et il va mourir, c'est dans l'ordre des choses et la meilleure façon de contribuer à son extinction c'est de limiter sa consommation. Le commerce et donc la consommation ne peuvent être une finalité. Les commerçants et les financiers ne doivent pas décider de l'avenir des hommes -- surtout quand la philosophie qui les anime est matérialiste et nihiliste --. Il s'agit de replacer l'ordre des priorités. L'homme ne peut pas vivre sans spiritualité, c'est même le sens profond de l'existence humaine. Vient ensuite une morale d'où découle des valeurs humaines et environnementales. Puis la gestion de la cité des hommes -- la politique -- doit s'exprimer en accord avec des valeurs humaines justes, au sein d'une réelle démocratie, et non pas dans une démocratie hypocrite tenue par les commerçants-financiers. Enfin, après une spiritualité, une morale et une politique réellement démocratique, le commerce trouve sa place.

Cette fin de siècle est l'heure des choix ! J'arrête de polluer, de consommer, d'être égoïste, de profiter de mon voisin, de vivre comme si je n'allais pas mourir, de jouir de tout et tout de suite en pensant de toute façon : après moi le déluge !, de me conforter dans mon petit cocon en oubliant les exclus et la misère des bidonvilles de Calcutta, d'être en compétition avec le Japonais où le voisin etc.... etc.... ou je continue.

99.29. Conclusion de Brut de Décoffrage. Version 1.05.

les solutions ne peuvent venir des hommes politiques actuels car pour se maintenir au pouvoir, ils ne peuvent qu'aller dans le sens du poil du peuple. Les solutions sont individuelles et demande un certain courage à s'engager à résoudre les problèmes à la racine. Entre autres : Limiter notre consommation effrénée d'énergie non renouvelable et de matières premières. S'engager plus activement aux différents niveaux de décision politiques en vue de créer des processus véritablement démocratiques pour une meilleure répartition des richesses et du travail. Une voie existe, ni ultra-libérale, ni totalitaire et forcément démocratique qui renoue avec notre nature profonde et notre mère à tous: la terre. On pourrait s'arrêter de s'agiter, de travailler, de consommer, de polluer pour méditer, réfléchir, parler, partager et peut-être alors redécouvrirons-nous nos vraies valeurs, notre vertu et notre sagesse fondamentale pour repenser nos façons d'agir, notre travail, nos relations avec autrui et avec la nature.

La France, territoire relativement homogène et Terre d'accueil, de tolérance et d'échange, pourrait être le théâtre d'une vraie révolution, mais contrairement à l'exemple sanglant de 1789, elle donnera peut-être l'exemple d'une révolution non-violente, d'une révolution profonde de notre esprit et de notre relation à la nature.

Voulez-vous imaginer le Monde du 21e siècle ?

Et puis, arrête de regarder la télé et vient plutôt sur le net afin de préparer le monde de demain en attendant d'aller à l'Assemblée Nationale pour le mettre en place.

L'avenir de l'humanité sera spirituel et écologique ou... je préfère ne pas l'imaginer !

99.68. Aux enfants de 68

À toi qui es né dans les années 60. À toi dont l'enfance a été marquée par l'espoir d'un changement radical, d'un bouleversement de l'ordre social, de l'avènement d'une société neuve plus juste et moins violente. À toi qui va bientôt diriger la société.

À toi, donc, il appartient :

--- d'imposer ta vision du monde et de le transformer,

--- de te présenter aux municipales et aux législatives,

--- de résister à l'ordre néo-libérale,

--- de te faire licencier avec indemnités de tout travail inutile ou nuisible,

--- de militer pour des causes justes,

--- de t'exprimer et d'affirmer tes souhaits,

--- de travailler à l'instauration d'une société basée sur l'émulation plutôt que la compétitivité, le partage plutôt que l'isolement, l'ouverture plutôt que l'exclusion, le naturel plutôt que l'artificiel.

Nos aînés qui ont fait mai 68 se demandent où est la relève ?

    Qui concrétisera leurs espoirs ?

Qui achèvera leurs combats ?

    Qui actualisera leurs attentes ?                      

Qui réalisera leurs rêves ?

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99.51. Dédicace.

A toi, jeune lecteur, ou moins jeune, je dédit ce "Brut de Décoffrage". Quand j'avais 23 ans à la sortie de l'université, je sentais bien qu'il y avait comme un "malaise". En Amérique du Nord, le Dieu argent est encore plus présent qu'en France (quoi que, derrière les belles paroles !). À 30 ans, je suis définitivement entré en résistance. Et, un de mes buts, était de te fournir un document sur lequel tu puisse te baser, pour toi aussi entrer en résistance. J'espère que je n'aurais pas trop faillit à ma tâche. Si on ne me met pas en prison pour lèse-majesté contre le paradigme néo-ultra-libéral-techno-scientiste de con-sommation (ça m'étonnerait bien sûr; car on critique, on critique, mais la France c'est quand même pas mal, on est libre de dire ce que l'on veut et c'est finalement un des pays où le système politico-économique est le plus proche, quoi que encore fort loin, de ce que l'on pourrait imaginer.), je fais le souhait que la prochaine édition soit augmenté des contributions d'associations, de collectifs ou de personnes qui se sentent proches des idées véhiculées dans ce document. Et, surtout, j'espère que je t'ai bien fait rire. Travaillons ensemble à changer profondément les règles du jeu de notre société, mais n'oublions pas de garder notre sens de l'humour !

99.99. FIN.

L'impermanence est permanente. Tout a une fin : toi (lecteur), moi (auteur et compilateur), le capitalisme, la civilisation occidentale, le soleil, la galaxie... mais l'esprit demeure.

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