99.44.Discours du 6 décembre 1998 à l'assemblée générale nationale du

Mouvement Ecologiste Indépendant.

Mon nom est Marc Jutier, coordinateur éditions et publications pour le MEI d'Ile de France. Je pense que prendre la décision d'aller aux européennes est pure folie se serait un suicide politique pour le MEI. Pourquoi ? Premièrement la gauche plurielle est encore crédible et Mr Cohn Bendit est très populaire pour l'instant. Deuxièmement les Français ne se sentent pas véritablement concernés par les Européennes. Et troisièmement, les finances de notre mouvement ne sont déjà pas très bonnes alors je n'ose pas les imaginer après les Européennes.

Ceci dit, si quelques personnes veulent se mettre sur le devant de la scène en participant aux européennes comme têtes de liste d'une écologie indépendante, il faut qu'ils réfléchissent attentivement à leur motivation profonde. Car leurs désirs légitimes de se mettre en avant pourraient signer l'arrêt de mort de notre mouvement. Ce n'est définitivement pas le moment de se mettre en avant ! L'urgence c'est plutôt de travailler dès maintenant sur le terrain en préparation des législatives. Quand Mr. Lassalle nous invite à faire le point sur notre parcours, je crois qu'il fait preuve de sagesse. La survie du MEI est en jeu ! Ne délirons pas trop ! La motion A de Geneviève me semble dangereuse. En effet, si nous y allons, nous risquons de faire un score ridicule et si le bureau décide à la dernière minute de ne pas y aller nous aurons l'air encore plus ridicule. Je propose donc que les MEI affirme dès maintenant qu'il ne va pas aux européennes mais qu'il utilise sont énergie pour communiquer et diffuser ses idées, son image, ses slogans. Boycottons une élection à laquelle nous ne croyons pas, positionnons-nous en contre culture de la technostructure. Nous en sortirons grandi et rassemblerons ainsi des millions de gens qui ne croit plus en la politique politicienne. Nous nous devons de représenter les idées neuves émergentes comme : les éco-villages, l'économie alternative ou solidaire, un vrai partage des richesses et du travail, un vrai respect de la nature et non pas une gestion de la nature dans le cadre d'une économie ultralibérale -- voir à ce sujet le guide des alternatives --. Pour cela nous devons construire un socle philosophique puissant qui s'oppose à l'ultralibéralisme qui a comme dogme fondateur le matérialisme scientiste et bien entendu au totalitarisme communisme ou despotisme qui a d'ailleurs le même dogme fondateur.

 

Pour cela nous devons : premièrement rassembler et proposer d'autres voies d'organisation sociale ; deuxièmement montrer que le modèle matérialiste scientiste est un intégrisme hypocrite, absurde, ridicule et dangereux pour la survie de l'humanité et de la planète ; troisièmement communiquer et diffuser sur le terrain afin de rassembler les personnes, les collectifs et les associations qui en ont assez de ce modèle économique périmé.

 

J'ai pris la responsabilité avec M. Castagnetti de mettre en place une maison d'éditions en parallèle avec un site WEB qui serviront de plate-forme pour diffuser nos idées ainsi que les idées des personnes qui se sentent proche de nous afin d'établir ensemble de nouvelles règles écologiques, politique, économique et sociale pour un meilleur futur du monde. Nous avons déjà rassemblé trois manuscrits.

 

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. Restons groupé, travaillons à nous construire et à élaborer ensemble un véritable programme alternatif à la pensée unique. Pour finir, je vous annonce ma candidature à la présidence du mouvement pour 1999. Merci de m'avoir écouté. Vous trouverez aussi à l'entrée un extrait de mon livre.

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